samedi 19 février 2011

La joie en moi l'emporte toujours; c'est pourquoi mes arrivées sont plus sincères que mes départs. André Gide



J'ai le cœur qui s'emballe,
qui tressaute dans ma poitrine,
qui fait de petits bonds, qui gigote dans tous les sens.
Il semble s'arrêter parfois,
pour aussitôt repartir de plus belle.
A un moment, j'ai du mal à respirer,
et le suivant je pourrais courir.
Dans quelques heures, j'y serais.

J'ai les muscles tous tendus,
les doigts crispés, et le ventre qui gargouille.
Je pourrais m'écrouler,
et faire des cabrioles juste après.
J'ai le corps qui tremble,
et puis j'ai trop chaud.
Et mon cœur qui bat encore plus fort.
Dans quelques minutes, j'y serais.

J'ai le cœur au bord des lèvres,
mon corps ne semble plus le mien.
Je ne maitrise plus rien.
Tout s'agite, tout se mélange.
Et j'attends ces interminables secondes où j'y serais, presque.
Dans quelques secondes, tu entendras mes pas dans l'escalier.

Dans quelques secondes, j'y serais...

mercredi 16 février 2011

Echapper à l'impôt sur la fortune, c'est la revanche de la cigale sur la fourmi. Guy Bedos.


Oh putain!!

quand je l'ai lue celle-là, je me suis dit: « comment je vais faire pour écrire en rapport avec ça? ».

Comment relever mon propre défi? Comment? Allez, courage, je vais bien arriver à quelque chose!



On connaît l'histoire de la cigale qui a trop chanté tout l'été.

Elle s'est vraiment régalée cette sacrée cigale, alors que la fourmi trimait comme une folle!

Désormais, elles se tiennent la main, la cigale et la fourmi, toutes défroquées qu'elles sont!

Chanter, c'est bien joli, mais ça ne remplit pas la marmite.

Et, avouons le, épargner, avec tout ce qu'elle doit payer, ne remplit pas la marmite de la fourmi non plus!

La cigale se savait condamnée, et la fourmi se croyait sauvée.

Et elle pleure, attendant le couperet.

Au diable l'économie! Se dit-elle, parce quitte à crever, autant le faire en beauté!

mardi 15 février 2011

L'amour est aveugle? Quelle plaisanterie! Dans un domaine où tout est regard! Phillipe Sollers.


Tout a été dit. En quelques secondes.
Les cils abaissées, les paupières mi-closes.
Et un souffle léger.
J'ai cherché tes yeux dans la nuit.
Tes yeux comme un vague océan,
où je peux voir le monde.
Tes yeux qui m'apaisent
quand tout au-dehors est noir.
Ces yeux qui m'ont trouvée,
alors que je n'attendais plus rien.
Ces yeux qui m'ont comprise,
sans que j'ai ouvert la bouche.

dimanche 13 février 2011

Le plus grand bonheur que puisse donner l'amour, c'est le premier serrement de main d'une femme qu'on aime. Stendhal.



Ah! le premier frôlement de main, celui qui fait rougir jusqu'aux oreilles, et qui fait fondre le coeur, comme de la glace en plein soleil.
Le premier regard qui rend tout plus beau. La première parole, qui fait s'évanouir tout le reste.

Ah! Tous ces premiers gestes, qui ne font que me rendre stupide!

Aux jeux de l'amour, je ne suis pas douée. ces jeux auxquels je refuse de m'abandonner.
parce que après le premier baiser vient la première confession.
La découverte, et parfois la déconvenue.

Alors pourquoi s'abandonner à toutes ces premières fois quand on ne s'attend qu'au pire?

Aux jeux de l'amour, il y a toujours un perdant, et ce perdant, ça a trop souvent été moi.

samedi 12 février 2011

On devient vieux quand les jeunes nous abandonnent. Marcel Pagnol.


Tout d'abord, quelques mots sur Pagnol. Il est un de mes Héros (oui oui, avec un H majuscule) littéraire. Quand la nostalgie arrive, je lis du Pagnol, pour sentir la lavande et la garrigue. Pour me rappeler l'enfance, pour dévorer les mots qui sont juteux comme les tomates chauffées au soleil de Provence. Grâce à lui, je me revois toute pitchoune à vélo, avec mes copines, au temps où l'insouciance se conjuguait à tous les temps. J'imagine cette grand-mère que je n'ai jamais connue qui parlait provençal. Et j'entends les cigales qui ont rythmé mes siestes. Je me revois à la balançoire, chantant mes chansons, déclamant mes poèmes, ennuyée par les guêpes et gavée des cerises que nous donnaient le beau cerisier du jardin qui est mort depuis.
Merci Monsieur Marcel d'avoir été le témoin de tant d'enfances...
Mais reprenons du début...


C'était encore hier.
Ses cheveux flottaient au vent,
derrière le guidon de sa bicyclette.
Les amours passaient.
Certains amis restaient.
Elle ouvrait grands les yeux,
et l'avenir était là,
brillant.
Et elle a vu son premier cheveu blanc.
Et son visage s'est transformé.
La vie a imprimé dans ses traits les aléas du temps.
Chaque tâche lui rappelle une souffrance.
Chaque ride est le témoin de ses années passées.
Maintenant, elle attend qu'on ait besoin d'elle.
Sa mémoire, fragile, file peu à peu.
On lui met des bébés dans les bras
dont les prénoms lui échappent
comme des étoiles filantes.
On la prend en photo
pour l'oublier aussitôt
dans un album qui prendra la poussière.
Un jour pas si lointain,
elle aura son heure de gloire.
On viendra la fleurir en Novembre.
Puis on oubliera de venir.
On oubliera ce vieux visage
qui avait tant dévoré la vie.
Et elle attendra, silencieuse,
le moment où l'on dira, vieux,
"Maman, si j'avais su..."

Le plus beau sommeil ne vaut pas le moment où l'on se réveille. André Gide


J'ai ouvert les yeux, et j'ai vu la lumière.

Quelques rayons de lune qui passaient à travers le rideau.

Et le bruit de la pluie qui pleurait au dehors.

Et l'odeur des draps chauds.

J'ai entendu un souffle juste à côté de moi.

Un bras s'enroulant autour de mes épaules.

Mes yeux encore tous gonflés de sommeil.

J'ai entre-ouvert les yeux, l'espace d'une seconde,

pour me blottir au creux d'un corps tout chaud

collé contre ma peau.

Et le sourire aux lèvres, je me suis rendormie.


Un jour, un poème

Oula!! ça faisait bien longtemps! Je vais essayer maintenant de me tenir un peu plus à jour!!
J'ai eu une idée il y a déjà quelques semaines... Je m'en vas l'expliquer de ce pas.
J'adore les citations, et j'ai mon petit site exprès pour: evene.fr. Tous les jours, je vais voir la citation, comme certains vont voir leurs horoscopes. et j'ai la sensation que cette citation va orienter ma journée, ou transformer quelque chose, ou me faire réfléchir, me faire du bien, me choquer, m'interpeler... bref, on a compris l'idée!
Dorénavant, tous les jours, j'écrirais quelques lignes, avec pour titre la citation en question (et son auteur bien évidemment, rendons à César ce qui appartient à César, là, en l'occurrence, ce qui appartient à André Gide!!)