Ah la ville! La ville m'inspire. J'aime les bruits qu'on entend même la nuit! Ce brouhaha ambiant, incessant. Et c'est la ville qui m'a inspiré ce poème un jour de juin! Cette ville que je vais bientôt quitter! Mais n'y pensons pas...
Une odeur de barbecue me parvient aux narines,
suivie par des échos de voix.
Les couverts s'entrechoquent, et des rires fusent.
Rires gras imbibés de bières et de vins.
C'est le début de l'été,
et la soirée tombe tout doucement.
Les oiseaux poussent leurs derniers pépiements
avant le coucher du soleil.
Je peux même entendre la viande griller.
Une sirène d'ambulance retentit.
La vie s'agite autour de ma bulle.
Et ma musique, et les voix, et les oiseaux,
le grattement de ma plume sur ma feuille,
tout se mêle, s'entremêle pour former le murmure du monde.
En fermant les yeux, j'entendrais le bruissement du vent
dans les feuillages touffus des arbres.
Le silence n'existe plus,
seuls les souffles de la vie montent.
Les derniers rayons percent,
qui éclairent les tours d'un dernier espoir.
Et la ville grouille de ces mille sons.