Il pleut dehors, et j'ai un petit soleil dans mon cœur.
Je rêverais de rester au chaud toute la journée, un tasse de café à la main,
et son souffle chaud dans le creux de mon cou.
J'entends les gouttes rebondir sur le balcon,
les mégots de cigarettes flottent dans le cendrier,
et la pluie incessante semble remonter du sol,
et tomber du ciel, et s'imprégner et s'insinuer partout.
Je ferme les yeux, et j'entends mes cigales si lointaines.
J'arrive même à deviner l'odeur des vignes au petit matin,
et à sentir le faible vent jouer avec les cyprès du jardin.
De l'autre côté de la Terre, je rêve à ma Provence.
La résine du pin qui pègue aux doigts,
les étoiles par milliards qui éclairent la plus profonde nuit.
En ville, on ne voit pas les étoiles, on les devine, on les espère.
On aimerait que les lumières citadines se taisent, pour quelques instants,
et voir les astres luire...
Je rêve au soleil, à la mer, à l'odeur du sable sur ma peau,
à la chaleur des canicules.
Mais je ne désespère pas.
Un jour, le soleil posera ses valises sur la ville,
et mes cigales seront des criquets, mes vignes seront l'herbe tondue du parc d'à côté,
et les étoiles, je saurais qu'elles sont juste au dessus...
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