Voilà un poème que j'ai écrit il y a presque un an en pensant à mes neveux. J'espère que quand ils seront plus grands, ils liront ces quelques vers, et que ça les touchera, au moins un petit peu en tout cas.
Il est là dans un coin. Rongé aux mites.
les bras usés d'avoir été trop serrés.
Il a perdu un œil, le devant est découpé,
laissant échapper la mousse de son ventre rebondi.
Il en sait des secrets, chuchotés à l'oreille en tissu
au moment du couché, bien à l'abri sous les couvertures.
Si seulement la bouche en fil pouvait s'ouvrir
et raconter les espoirs qu'une petite vie lui a confié.
Le compagnon idéal qui écoute sans parler,
qui a fait parti de tous les voyages, de toutes les tristesses.
Il en a essuyé des larmes, et des colères, et des rires,
et des soupirs...
Et il est là, dans un coin. Rongé aux mites.
Bercé par le souffle d'une vie nouvelle,
qui le temps venu
mettra de nouveau tous ses espoirs en lui.
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