mardi 19 avril 2011

Boum, quand notre coeur fait boum! Charles Trenet





Boum! Exactement le mot dont j'ai besoin pour décrire l'emballement de mon cœur aujourd'hui!!
Je sors du travail, et un grand soleil m'accueille. Je fais tomber l'écharpe, détache mes cheveux, et je profite!






"Boum, quand notre cœur fait boum, tout avec lui dit boum, et c'est l'amour qui s'éveille!"

J'ai le cœur léger, léger,
j'inspire l'air du temps,
je me laisse porter par les vagues ensoleillées.
J'observe les gens, un sourire béat sur mon visage.
On a même répondu à mon sourire. Contagion du bonheur?

Je sentais mon cœur gros comme un ballon,
à marteler mes côtes.
J'aurais voulu chanter, ou crier,
faire des roulades, dire bonjour à tout le monde,
sautiller, faire de la corde à sauter,
courir jusqu'à tomber d'épuisement,
danser, offrir des fleurs,
manger une glace au chocolat,
m'asseoir, tout simplement,
et dire à tout un chacun: aujourd'hui est une belle journée,
alors profitez.
Des jours comme ça, ils sont rares.
ces jours où le cœur fait boum, sans raison particulière.
ces jours où l'on se dit que l'on a de la chance.
Juste de la chance d'être là.

dimanche 17 avril 2011

Varaï et la fameuse "walk of shame"


Walk of shame, ou marche de la honte du lendemain matin...
Plantons le décor: soirée arrosée, langues qui se mélangent (et plus si affinités), retour le lendemain chez soi, à l'aube, ou pire, sur les douze coups de midi, le maquillage dégoulinant, les cheveux en vrac, l'haleine disons... chargée! La mission: avoir l'air digne. Et ça, c'est pas vraiment gagné!
Qui n'a jamais vécu cette fameuse marche de la honte, ce moment ou l'on voudrait que notre tête rentre dans nos épaules, où le mal de crâne se propage jusque dans les orteils, où on se dit pendant tout le chemin "qu'est ce que j'ai encore fait? faut vraiment que j'arrête de boire!"

Et j'ai encore eu droit à ma petite marche de la honte ce matin même. Pas la première, pas la dernière. J'ai évité soigneusement le regard de tous les gens que j'ai pu croisé, j'ai mis mes cheveux devant les yeux à la manière du cousin Machin, et sous les rayons timides du soleil, je me suis trompée d'arrêt de bus, j'ai hésité sur le chemin à prendre... bref, l'alcool n'avait pas encore quitté mon système.
J'ai plongé dans mon bain, puis rampé jusqu'à ma couette, dormi un peu.

Et on verra ce soir si ma "walk of shame" a été vaine ou pas. Parce que la chose différente cette fois ci, c'est qu'il veut me revoir, et moi aussi j'en ai très envie...

vendredi 15 avril 2011

Lettre à Emile.



Partons de cette citation de Zola (trop longue pour rentrer dans le titre):



"Des jeunes gens antisémites, ça existe donc, cela? Il y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que cet imbécile poison a déjà déséquilibrés? Quelle tristesse, quelle inquiétude, pour le vingtième siècle qui va s'ouvrir!"



Cher monsieur Zola,

que vous devez vous retourner dans votre tombe! Que du lieu où vous êtes, vous devez être peiné, abasourdi. Vous vous êtes inquiétez du vingtième siècle, avec raison, quand on voit ce qu'il s'y est passé, entre génocides, holocaustes, guerres fratricides, guerres d'argent... Le fascisme a largement pris sa place dans nos sociétés, et des gens, suite aux horreurs, ont dit: 'plus jamais ça'!

Mais, cher monsieur Zola, moi, je m'inquiètes pour le vingt-et-unième siècle qui s'est ouvert. J'étais jeune à la fin du vingtième, mais je me souviens des images de l'Irak, du Kosovo, de la Yougoslavie, du Rwanda, je dois en oublier. Entre deux dessins animés, des récits de guerres qui semblent lointaines.

Et aujourd'hui, un boulevard est tracé pour les extrémistes, les nationalistes, les racistes, les fascistes, les xénophobes. Et oui, loin d'êtres libres et égaux... l'autre est stigmatisé sur son apparence, sa religion, sa façon de se vêtir, ses origines, sa langue... On nous alimente de peurs. On nous fait croire aux dangers que représentent la différence.

Cher monsieur Zola, moi aussi je suis triste et inquiète. Dans quel monde vont grandir mes neveux et nièces? Dans quel monde vais-je vieillir? Je n'ai pas encore trente ans, et je suis déjà désabusée par ce monde. Je n'ai plus foi en rien. L'attitude des hommes ne m'étonne même plus, et j'ai la sensation que le combat est inutile! Ah! ils ont réussi à voler mes illusions, et je ne sais pas si je dois lutter ou me résigner. Ma voix au milieu du vacarme d'intolérance aurait-elle une place? Quand je parle d'ouverture d'esprit, et de regarder les choses avec différents prismes, on me rit au nez... On me dit que enfin, "l'autre n'est pas comme nous! Regarde ses pratiques barbares, regarde ses différences, tu ne peux pas tolérer cela!". Et j'ai envie de pleurer. Mais où va t-on?

Heureusement, vous êtes mort depuis un moment, et vous ne voyez rien de ce qui se passe. Tout va de mal en pis, tout part en vrille... Y aura-t-il une voix qui s'élèvera? Y aura t-il quelqu'un pour l'écouter? Mais dès qu'on ose parler de ces choses, on nous traite de démagogue! Est-ce mal de croire que l'homme est bon? Et que ce sont ses politiques qui sont cons? Aime ton voisin, fais lui du bine, car le jour où tu seras dans la merde, tu seras content qu'il te prête sa chemise... Apprends à connaître l'autre, d'où il vient, ses coutumes, ses traditions, son histoire, et tu te reconnaîtra forcément dans une partie de sa vie. Et éduques-toi, l'ignorance est le plus grand des fléaux. Et voyages! ouvre toi les yeux! Ne crois pas ce qu'on te dit, et va voir par toi-même, forges tes opinions...

Cher monsieur Zola, cette lettre finira dans le néant de l'internet, c'est une bouteille dans la cyber-mer! Mais si une seule personne la relaye, ma voix, et la sienne seront entendues. Je finirais par une autre citation, des Inconnus cette fois-ci: "vous allez vous aimez les uns les autres bordel de merde!!"


jeudi 14 avril 2011

C'est parfois d'une situation désespérée que jaillit l'espoir. Lao She.


Bon, j'imagine qu'il parlait de toute autre chose que ce dont quoi je m'apprête à parler. Mais en lisant cette phrase, ce sont ces mots et ces sensations qui me sont venus à l'esprit.
Allez, je me lance:


Je désespère de cette neige et de cette pluie.
Les longs mois d'hiver s'étirent, et on n'en voit pas la fin.
Je ne vois pas la lumière chaude au bout de ce tunnel de la saison froide.
Car même quand se soleil est là,
il ne réchauffe pas.
Ile coincée dans la torpeur du froid.
Et je vois des photos d'îles où il fait chaud.
Je me surprends à rêver de paréos, de maillots de bains, et de tongs.
De ces tongs en plastique avec lesquelles on a mal aux pieds.
Lunettes de soleil et cheveux au vent chaud.

Je désespère de cette neige qui ne fond plus,
qui continue à envahir les jardins.
Quand soudain, je l'aperçois: le premier bourgeon.
Lueur d'espoir vert dans cette blancheur morne.
Petit bourgeon. Tout petit.
Qui pointe son petit bout couleur émeraude, avec frilosité,
comme à l'affût du "regel".
Timide.
Le printemps était-il là?
Non, mais j'ai senti pour la première fois depuis des mois que les beaux jours reviendraient.
Peut-être.

mercredi 13 avril 2011

On a chanté

Inspiré par des paroles de chansons qui pour certaines ont bercé mon enfance.
Je voulais en faire une chanson, mais le poète l'a emporté sur l'auteur... encore une fois.


On a chanté la solitude,
la liberté,
le temps qui s'en allait.

On a chanté les habitudes,
les vieux amants,
de l'amour tous les serments.

J'ai pleuré des amis,
éloigné des amants.
J'ai perdu l'innocence
qui me faisait dire
"quand je serais grand...".

C'est seul qu'on se lève
tous les matins
dans des draps froids.
C'est seul qu'on ferme les yeux.

Traversons la vie en croquant à tout va.
Puisque de toute façon,
il n'y a pas d'amour heureux.

dimanche 10 avril 2011

Dans l'histoire de l'excuse pourrie, celle-ci est gratinée!!

Je suis dans la cuisine de ma grande soeur, tranquillement en train de ranger (ils arrivent ce soir, faut que ce soit un minimum propre quand même), lorsque numéro 2 arrive en pleurant. Sous ma surveillance pas si assidue, il jouait avec numéro 1 dans le jardin quand celui-ci lui a mis le doigt dans l'oeil. Sur le champ, je m'enquiers auprès de numéro 1 de la véracité des dires de numéro 2. Première défense: ''C'est pas moi!'' Réponse de Tata: '' C'est sur, c'est moi!'' Deuxième défense: ''Non, j'veux dire que on jouait, pis il m'a poussé, puis une abeille est arrivée, et ellel'a piqué dans l'oeil!'' Numéro 1, si je n'étais pas fâchée, je serais très fière de toi et de ton imagination débordante. Parce que il fait 10 degrés dehors, il y a encore de la neige dans le jardin, les fleurs n'ont pas encore éclos, on recommence à peine à entendre quelques pépiements le matin, alors autant dire que les abeilles, symbole absolu du printemps, on n'est pas près de les voir!! Mais tu m'a donné une franche partie de rigolade, mais intérieure hein, parce que Tata,là, vraiment, elle est fâchée!