mardi 12 juillet 2011

Mmmmmh... l'été

J'adore l'été. Plus il fait chaud, mieux c'est. Je ressors mes camisoles aux mille couleurs, j'étrenne mes robes et mes nouvelles sandales sur les trottoirs de ma jolie ville. J'arbore fièrement mes lunettes de soleil, ma peau prend une jolie couleur café au lait.
Et avec les grosses chaleurs ressortent les jambonneaux blancs de certaines, comprimés dans des mini-shorts en jean qu'on aurait du laisser dans les années 70!
Pitié, messieurs et mesdames qui font les modes, arrêtons de ressortir le pire de ces 30 dernières années en disant que c'est le look du moment! N'a t-on déjà pas assez souffert quand nos mères nous affublaient des pires look des années 80? Croyez moi, je préfèrerais que ces photos de moi, en leggings fluos, créoles fluos, bandeau fluo, disparaissent à tout jamais!! Qu'elles ont de la chance toutes celles nées après 89 de ne pas avoir connu la mode made in 80's! Cessez donc pauvres folles, vous le regretterez dans 6 mois!
Récemment, je remarque le nouvel avènement de l'espadrille. Objet de torture s'il en est. Comme dit le sketch bien connu: "en espadrille, on a l'air d'un con, on a des ampoules, on danse le disco, ça pue des pieds..."
Reverra t-on les chouchous moches autour des palmiers qui ont fait cauchemarder toute une génération de fillettes, dont les mères tiraient sur les cheveux de toutes leurs forces (tu comprends, faut pas qu'il y ait de bosses!)?

Mais bon, comme un mec bien connu lui aussi l'a dit: "pardonnez leur, ils ne savent pas ce qu'ils font!"

jeudi 30 juin 2011

Arrivée, ou départ, je ne sais plus bien...

Que c'est triste l'arrivée à un aéroport quand personne ne vous y attend, avec pour seul accueil (même pas réconfortant): la pluie!
On cherche. On se dit que quelqu'un nous fera quand même la surprise de venir nous chercher... mais en plein après-midi, les gens travaillent. Et on est tout seul, comme un con, alors que des centaines de personnes attendent des êtres aimés, des étoiles pleins les yeux et des fleurs dans les mains.
Comme une automate, direction le taxi, pour arriver enfin chez soi, et trouver un appartement vide!
Que c'est triste de rentrer de vacances...
Il y a à peine quinze jours, moi aussi, on m'attendait avec empressement, on m'a serré fort dans les bras, on m'a fait pleins de bisous, on a même versé une larme, on était content de me voir après 6 longs mois...
Une arrivée à l'aéroport sans personne ressemble à une mauvaise rupture dans un café, quand on est seul, et qu'il faut rentrer chez soi l'air digne malgré le cœur en mille morceaux.

Une fois chez moi, l'âme bien triste, j'ai retrouvé mes amis, et je suis repartie vers de nouvelles aventures, à la poursuite des baleines... Improvisation qui m'a redonné du baume au cœur. Partie de chez moi? ou revenue à la maison? Je ne sais plus bien...

mercredi 1 juin 2011

Rage et colère...


La colère... cette éternelle ennemie...
Cette douce amie qui m'envahit parfois.
Ce trop plein de rage qui berce mon coeur.
Cette colère et cette rage qui étreignent mon âme,
qui me serrent si forts, que parfois j'en étouffe.
Ces envies qui montent, sourdes d'abord, puis de plus en plus audibles.
J'en ai mal aux mâchoires, et aux doigts.
Difficile de respirer.
Et ce cri qui reste au fond de ma gorge.
Ce besoin de hurler de toutes mes forces,
qui pourrait me faire casser des murs.
Je m'en arracherais la peau,
je me lacérerais jusqu'à épuisement.
J'ai au fond du ventre cette colère,
qui gronde comme un loup à l'affut,
qui pourrait se déchainer,
que je garde enchainée...
Les mots me semblent vides pour dire cette rage.
Ils ne sont pas assez forts, et les images trop lisses.
J'ai cette colère qui ressemble à des aiguilles qu'on enfonce une à une dans la chair.
Qui est comme une lime à métaux, qui mange parfois tout à l'intérieur,
qui se love dans tous les pores de mon corps.
Et ce cri, ce cri, qui reste dans le fond de la gorge...
ce cri, qui ne sortira probablement jamais...

jeudi 19 mai 2011

Divagation

Que se passe t-il dans ces rêves?

On ouvre une porte, et l'on se retrouve seul, avec pour unique accompagnement le bruit du vent.
Les rues sont désertées, et la chaleur est accablante.
On croule sous le poids de rayons trop lourds. Tout est figé, aucun écho ne répond. En parlant à haute voix, aucun son ne sort. Les vibrations restent au fond de la gorge.
On voudrait courir, mais les pieds sont de béton, et tout accélère, tout bouge, et on est un point au milieu de la tourmente.
Plus aucun bruit.
Même pas son propre battement de coeur.
Le néant prend tout son sens.
Respirer? Pour quoi faire quand on n'en a plus besoin?
Tout est morne, tout est silence. Les nuages filent au son de la lumière.
Le nuit et le jour s'entrecroisent. Il fait clair au plus profond des ténèbres. Et il fait nuit au jour de soleil.

samedi 7 mai 2011

Les balcons


On voit de drôles de choses le soir sur les balcons.
Des gens qui s'embrassent, et des gens qui fument.
Ceux qui se prélassent au clair de la lune.
Les ombres chinoises de corps qui s'entremêlent.
Une bougie qu'on souffle avant d'aller dormir.
Une petite vieille regarde la télévision.
Un chien qui aboie dans la nuit de la ville.
Des sacs poubelles s'entassant depuis quinze jours.
Des fleurs desséchées et des chaises en plastiques.
Une fille qui attend la sérénade.
Un air de musique par dessus la palissade.

De ma fenêtre, je vois pleins de balcons.
Et des gens qui s'embrassent au clair de la lune.


Bruxelles, le 14 Avril 2010

jeudi 5 mai 2011

Nostalgie...


Il pleut dehors, et j'ai un petit soleil dans mon cœur.
Je rêverais de rester au chaud toute la journée, un tasse de café à la main,
et son souffle chaud dans le creux de mon cou.
J'entends les gouttes rebondir sur le balcon,
les mégots de cigarettes flottent dans le cendrier,
et la pluie incessante semble remonter du sol,
et tomber du ciel, et s'imprégner et s'insinuer partout.
Je ferme les yeux, et j'entends mes cigales si lointaines.
J'arrive même à deviner l'odeur des vignes au petit matin,
et à sentir le faible vent jouer avec les cyprès du jardin.
De l'autre côté de la Terre, je rêve à ma Provence.
La résine du pin qui pègue aux doigts,
les étoiles par milliards qui éclairent la plus profonde nuit.
En ville, on ne voit pas les étoiles, on les devine, on les espère.
On aimerait que les lumières citadines se taisent, pour quelques instants,
et voir les astres luire...
Je rêve au soleil, à la mer, à l'odeur du sable sur ma peau,
à la chaleur des canicules.
Mais je ne désespère pas.
Un jour, le soleil posera ses valises sur la ville,
et mes cigales seront des criquets, mes vignes seront l'herbe tondue du parc d'à côté,
et les étoiles, je saurais qu'elles sont juste au dessus...

mardi 19 avril 2011

Boum, quand notre coeur fait boum! Charles Trenet





Boum! Exactement le mot dont j'ai besoin pour décrire l'emballement de mon cœur aujourd'hui!!
Je sors du travail, et un grand soleil m'accueille. Je fais tomber l'écharpe, détache mes cheveux, et je profite!






"Boum, quand notre cœur fait boum, tout avec lui dit boum, et c'est l'amour qui s'éveille!"

J'ai le cœur léger, léger,
j'inspire l'air du temps,
je me laisse porter par les vagues ensoleillées.
J'observe les gens, un sourire béat sur mon visage.
On a même répondu à mon sourire. Contagion du bonheur?

Je sentais mon cœur gros comme un ballon,
à marteler mes côtes.
J'aurais voulu chanter, ou crier,
faire des roulades, dire bonjour à tout le monde,
sautiller, faire de la corde à sauter,
courir jusqu'à tomber d'épuisement,
danser, offrir des fleurs,
manger une glace au chocolat,
m'asseoir, tout simplement,
et dire à tout un chacun: aujourd'hui est une belle journée,
alors profitez.
Des jours comme ça, ils sont rares.
ces jours où le cœur fait boum, sans raison particulière.
ces jours où l'on se dit que l'on a de la chance.
Juste de la chance d'être là.

dimanche 17 avril 2011

Varaï et la fameuse "walk of shame"


Walk of shame, ou marche de la honte du lendemain matin...
Plantons le décor: soirée arrosée, langues qui se mélangent (et plus si affinités), retour le lendemain chez soi, à l'aube, ou pire, sur les douze coups de midi, le maquillage dégoulinant, les cheveux en vrac, l'haleine disons... chargée! La mission: avoir l'air digne. Et ça, c'est pas vraiment gagné!
Qui n'a jamais vécu cette fameuse marche de la honte, ce moment ou l'on voudrait que notre tête rentre dans nos épaules, où le mal de crâne se propage jusque dans les orteils, où on se dit pendant tout le chemin "qu'est ce que j'ai encore fait? faut vraiment que j'arrête de boire!"

Et j'ai encore eu droit à ma petite marche de la honte ce matin même. Pas la première, pas la dernière. J'ai évité soigneusement le regard de tous les gens que j'ai pu croisé, j'ai mis mes cheveux devant les yeux à la manière du cousin Machin, et sous les rayons timides du soleil, je me suis trompée d'arrêt de bus, j'ai hésité sur le chemin à prendre... bref, l'alcool n'avait pas encore quitté mon système.
J'ai plongé dans mon bain, puis rampé jusqu'à ma couette, dormi un peu.

Et on verra ce soir si ma "walk of shame" a été vaine ou pas. Parce que la chose différente cette fois ci, c'est qu'il veut me revoir, et moi aussi j'en ai très envie...

vendredi 15 avril 2011

Lettre à Emile.



Partons de cette citation de Zola (trop longue pour rentrer dans le titre):



"Des jeunes gens antisémites, ça existe donc, cela? Il y a donc des cerveaux neufs, des âmes neuves, que cet imbécile poison a déjà déséquilibrés? Quelle tristesse, quelle inquiétude, pour le vingtième siècle qui va s'ouvrir!"



Cher monsieur Zola,

que vous devez vous retourner dans votre tombe! Que du lieu où vous êtes, vous devez être peiné, abasourdi. Vous vous êtes inquiétez du vingtième siècle, avec raison, quand on voit ce qu'il s'y est passé, entre génocides, holocaustes, guerres fratricides, guerres d'argent... Le fascisme a largement pris sa place dans nos sociétés, et des gens, suite aux horreurs, ont dit: 'plus jamais ça'!

Mais, cher monsieur Zola, moi, je m'inquiètes pour le vingt-et-unième siècle qui s'est ouvert. J'étais jeune à la fin du vingtième, mais je me souviens des images de l'Irak, du Kosovo, de la Yougoslavie, du Rwanda, je dois en oublier. Entre deux dessins animés, des récits de guerres qui semblent lointaines.

Et aujourd'hui, un boulevard est tracé pour les extrémistes, les nationalistes, les racistes, les fascistes, les xénophobes. Et oui, loin d'êtres libres et égaux... l'autre est stigmatisé sur son apparence, sa religion, sa façon de se vêtir, ses origines, sa langue... On nous alimente de peurs. On nous fait croire aux dangers que représentent la différence.

Cher monsieur Zola, moi aussi je suis triste et inquiète. Dans quel monde vont grandir mes neveux et nièces? Dans quel monde vais-je vieillir? Je n'ai pas encore trente ans, et je suis déjà désabusée par ce monde. Je n'ai plus foi en rien. L'attitude des hommes ne m'étonne même plus, et j'ai la sensation que le combat est inutile! Ah! ils ont réussi à voler mes illusions, et je ne sais pas si je dois lutter ou me résigner. Ma voix au milieu du vacarme d'intolérance aurait-elle une place? Quand je parle d'ouverture d'esprit, et de regarder les choses avec différents prismes, on me rit au nez... On me dit que enfin, "l'autre n'est pas comme nous! Regarde ses pratiques barbares, regarde ses différences, tu ne peux pas tolérer cela!". Et j'ai envie de pleurer. Mais où va t-on?

Heureusement, vous êtes mort depuis un moment, et vous ne voyez rien de ce qui se passe. Tout va de mal en pis, tout part en vrille... Y aura-t-il une voix qui s'élèvera? Y aura t-il quelqu'un pour l'écouter? Mais dès qu'on ose parler de ces choses, on nous traite de démagogue! Est-ce mal de croire que l'homme est bon? Et que ce sont ses politiques qui sont cons? Aime ton voisin, fais lui du bine, car le jour où tu seras dans la merde, tu seras content qu'il te prête sa chemise... Apprends à connaître l'autre, d'où il vient, ses coutumes, ses traditions, son histoire, et tu te reconnaîtra forcément dans une partie de sa vie. Et éduques-toi, l'ignorance est le plus grand des fléaux. Et voyages! ouvre toi les yeux! Ne crois pas ce qu'on te dit, et va voir par toi-même, forges tes opinions...

Cher monsieur Zola, cette lettre finira dans le néant de l'internet, c'est une bouteille dans la cyber-mer! Mais si une seule personne la relaye, ma voix, et la sienne seront entendues. Je finirais par une autre citation, des Inconnus cette fois-ci: "vous allez vous aimez les uns les autres bordel de merde!!"


jeudi 14 avril 2011

C'est parfois d'une situation désespérée que jaillit l'espoir. Lao She.


Bon, j'imagine qu'il parlait de toute autre chose que ce dont quoi je m'apprête à parler. Mais en lisant cette phrase, ce sont ces mots et ces sensations qui me sont venus à l'esprit.
Allez, je me lance:


Je désespère de cette neige et de cette pluie.
Les longs mois d'hiver s'étirent, et on n'en voit pas la fin.
Je ne vois pas la lumière chaude au bout de ce tunnel de la saison froide.
Car même quand se soleil est là,
il ne réchauffe pas.
Ile coincée dans la torpeur du froid.
Et je vois des photos d'îles où il fait chaud.
Je me surprends à rêver de paréos, de maillots de bains, et de tongs.
De ces tongs en plastique avec lesquelles on a mal aux pieds.
Lunettes de soleil et cheveux au vent chaud.

Je désespère de cette neige qui ne fond plus,
qui continue à envahir les jardins.
Quand soudain, je l'aperçois: le premier bourgeon.
Lueur d'espoir vert dans cette blancheur morne.
Petit bourgeon. Tout petit.
Qui pointe son petit bout couleur émeraude, avec frilosité,
comme à l'affût du "regel".
Timide.
Le printemps était-il là?
Non, mais j'ai senti pour la première fois depuis des mois que les beaux jours reviendraient.
Peut-être.

mercredi 13 avril 2011

On a chanté

Inspiré par des paroles de chansons qui pour certaines ont bercé mon enfance.
Je voulais en faire une chanson, mais le poète l'a emporté sur l'auteur... encore une fois.


On a chanté la solitude,
la liberté,
le temps qui s'en allait.

On a chanté les habitudes,
les vieux amants,
de l'amour tous les serments.

J'ai pleuré des amis,
éloigné des amants.
J'ai perdu l'innocence
qui me faisait dire
"quand je serais grand...".

C'est seul qu'on se lève
tous les matins
dans des draps froids.
C'est seul qu'on ferme les yeux.

Traversons la vie en croquant à tout va.
Puisque de toute façon,
il n'y a pas d'amour heureux.

dimanche 10 avril 2011

Dans l'histoire de l'excuse pourrie, celle-ci est gratinée!!

Je suis dans la cuisine de ma grande soeur, tranquillement en train de ranger (ils arrivent ce soir, faut que ce soit un minimum propre quand même), lorsque numéro 2 arrive en pleurant. Sous ma surveillance pas si assidue, il jouait avec numéro 1 dans le jardin quand celui-ci lui a mis le doigt dans l'oeil. Sur le champ, je m'enquiers auprès de numéro 1 de la véracité des dires de numéro 2. Première défense: ''C'est pas moi!'' Réponse de Tata: '' C'est sur, c'est moi!'' Deuxième défense: ''Non, j'veux dire que on jouait, pis il m'a poussé, puis une abeille est arrivée, et ellel'a piqué dans l'oeil!'' Numéro 1, si je n'étais pas fâchée, je serais très fière de toi et de ton imagination débordante. Parce que il fait 10 degrés dehors, il y a encore de la neige dans le jardin, les fleurs n'ont pas encore éclos, on recommence à peine à entendre quelques pépiements le matin, alors autant dire que les abeilles, symbole absolu du printemps, on n'est pas près de les voir!! Mais tu m'a donné une franche partie de rigolade, mais intérieure hein, parce que Tata,là, vraiment, elle est fâchée!

jeudi 3 mars 2011

Je voudrais que la terre s'arrête pour descendre. Serge Gainsbourg.



Que le temps suspende son envol.
Que la course folle s'interrompe juste un moment.
Que les étoiles brillent un peu plus,
et que tout plonge dans le silence.
Qu'une seconde de félicité se transforme en éternité.
Ferme les yeux, et goûte le soleil sur ton visage.
Ouvre les mains, et laisse l'eau les caresser.
Sens la terre sous tes pieds,
laisse toi bercer par le rivage.
Regarde au loin les nuages s'arrêter.
Profite de cette seconde d'éternité.
Descends de la terre pour cet instant de bonheur,
qui ressemble à des draps chauds au petit matin,
alors qu'au dehors tout est gris,
qui a la douceur de la première goutte de café,
qui a l'apparence de bras aimés,
qui a le goût d'un baiser volé.
Et garde dans le corps cet instant fugace.
Qu'il se rappelle à toi quand ton cœur veut mourir.

samedi 19 février 2011

La joie en moi l'emporte toujours; c'est pourquoi mes arrivées sont plus sincères que mes départs. André Gide



J'ai le cœur qui s'emballe,
qui tressaute dans ma poitrine,
qui fait de petits bonds, qui gigote dans tous les sens.
Il semble s'arrêter parfois,
pour aussitôt repartir de plus belle.
A un moment, j'ai du mal à respirer,
et le suivant je pourrais courir.
Dans quelques heures, j'y serais.

J'ai les muscles tous tendus,
les doigts crispés, et le ventre qui gargouille.
Je pourrais m'écrouler,
et faire des cabrioles juste après.
J'ai le corps qui tremble,
et puis j'ai trop chaud.
Et mon cœur qui bat encore plus fort.
Dans quelques minutes, j'y serais.

J'ai le cœur au bord des lèvres,
mon corps ne semble plus le mien.
Je ne maitrise plus rien.
Tout s'agite, tout se mélange.
Et j'attends ces interminables secondes où j'y serais, presque.
Dans quelques secondes, tu entendras mes pas dans l'escalier.

Dans quelques secondes, j'y serais...

mercredi 16 février 2011

Echapper à l'impôt sur la fortune, c'est la revanche de la cigale sur la fourmi. Guy Bedos.


Oh putain!!

quand je l'ai lue celle-là, je me suis dit: « comment je vais faire pour écrire en rapport avec ça? ».

Comment relever mon propre défi? Comment? Allez, courage, je vais bien arriver à quelque chose!



On connaît l'histoire de la cigale qui a trop chanté tout l'été.

Elle s'est vraiment régalée cette sacrée cigale, alors que la fourmi trimait comme une folle!

Désormais, elles se tiennent la main, la cigale et la fourmi, toutes défroquées qu'elles sont!

Chanter, c'est bien joli, mais ça ne remplit pas la marmite.

Et, avouons le, épargner, avec tout ce qu'elle doit payer, ne remplit pas la marmite de la fourmi non plus!

La cigale se savait condamnée, et la fourmi se croyait sauvée.

Et elle pleure, attendant le couperet.

Au diable l'économie! Se dit-elle, parce quitte à crever, autant le faire en beauté!

mardi 15 février 2011

L'amour est aveugle? Quelle plaisanterie! Dans un domaine où tout est regard! Phillipe Sollers.


Tout a été dit. En quelques secondes.
Les cils abaissées, les paupières mi-closes.
Et un souffle léger.
J'ai cherché tes yeux dans la nuit.
Tes yeux comme un vague océan,
où je peux voir le monde.
Tes yeux qui m'apaisent
quand tout au-dehors est noir.
Ces yeux qui m'ont trouvée,
alors que je n'attendais plus rien.
Ces yeux qui m'ont comprise,
sans que j'ai ouvert la bouche.

dimanche 13 février 2011

Le plus grand bonheur que puisse donner l'amour, c'est le premier serrement de main d'une femme qu'on aime. Stendhal.



Ah! le premier frôlement de main, celui qui fait rougir jusqu'aux oreilles, et qui fait fondre le coeur, comme de la glace en plein soleil.
Le premier regard qui rend tout plus beau. La première parole, qui fait s'évanouir tout le reste.

Ah! Tous ces premiers gestes, qui ne font que me rendre stupide!

Aux jeux de l'amour, je ne suis pas douée. ces jeux auxquels je refuse de m'abandonner.
parce que après le premier baiser vient la première confession.
La découverte, et parfois la déconvenue.

Alors pourquoi s'abandonner à toutes ces premières fois quand on ne s'attend qu'au pire?

Aux jeux de l'amour, il y a toujours un perdant, et ce perdant, ça a trop souvent été moi.

samedi 12 février 2011

On devient vieux quand les jeunes nous abandonnent. Marcel Pagnol.


Tout d'abord, quelques mots sur Pagnol. Il est un de mes Héros (oui oui, avec un H majuscule) littéraire. Quand la nostalgie arrive, je lis du Pagnol, pour sentir la lavande et la garrigue. Pour me rappeler l'enfance, pour dévorer les mots qui sont juteux comme les tomates chauffées au soleil de Provence. Grâce à lui, je me revois toute pitchoune à vélo, avec mes copines, au temps où l'insouciance se conjuguait à tous les temps. J'imagine cette grand-mère que je n'ai jamais connue qui parlait provençal. Et j'entends les cigales qui ont rythmé mes siestes. Je me revois à la balançoire, chantant mes chansons, déclamant mes poèmes, ennuyée par les guêpes et gavée des cerises que nous donnaient le beau cerisier du jardin qui est mort depuis.
Merci Monsieur Marcel d'avoir été le témoin de tant d'enfances...
Mais reprenons du début...


C'était encore hier.
Ses cheveux flottaient au vent,
derrière le guidon de sa bicyclette.
Les amours passaient.
Certains amis restaient.
Elle ouvrait grands les yeux,
et l'avenir était là,
brillant.
Et elle a vu son premier cheveu blanc.
Et son visage s'est transformé.
La vie a imprimé dans ses traits les aléas du temps.
Chaque tâche lui rappelle une souffrance.
Chaque ride est le témoin de ses années passées.
Maintenant, elle attend qu'on ait besoin d'elle.
Sa mémoire, fragile, file peu à peu.
On lui met des bébés dans les bras
dont les prénoms lui échappent
comme des étoiles filantes.
On la prend en photo
pour l'oublier aussitôt
dans un album qui prendra la poussière.
Un jour pas si lointain,
elle aura son heure de gloire.
On viendra la fleurir en Novembre.
Puis on oubliera de venir.
On oubliera ce vieux visage
qui avait tant dévoré la vie.
Et elle attendra, silencieuse,
le moment où l'on dira, vieux,
"Maman, si j'avais su..."

Le plus beau sommeil ne vaut pas le moment où l'on se réveille. André Gide


J'ai ouvert les yeux, et j'ai vu la lumière.

Quelques rayons de lune qui passaient à travers le rideau.

Et le bruit de la pluie qui pleurait au dehors.

Et l'odeur des draps chauds.

J'ai entendu un souffle juste à côté de moi.

Un bras s'enroulant autour de mes épaules.

Mes yeux encore tous gonflés de sommeil.

J'ai entre-ouvert les yeux, l'espace d'une seconde,

pour me blottir au creux d'un corps tout chaud

collé contre ma peau.

Et le sourire aux lèvres, je me suis rendormie.


Un jour, un poème

Oula!! ça faisait bien longtemps! Je vais essayer maintenant de me tenir un peu plus à jour!!
J'ai eu une idée il y a déjà quelques semaines... Je m'en vas l'expliquer de ce pas.
J'adore les citations, et j'ai mon petit site exprès pour: evene.fr. Tous les jours, je vais voir la citation, comme certains vont voir leurs horoscopes. et j'ai la sensation que cette citation va orienter ma journée, ou transformer quelque chose, ou me faire réfléchir, me faire du bien, me choquer, m'interpeler... bref, on a compris l'idée!
Dorénavant, tous les jours, j'écrirais quelques lignes, avec pour titre la citation en question (et son auteur bien évidemment, rendons à César ce qui appartient à César, là, en l'occurrence, ce qui appartient à André Gide!!)